mardi 29 septembre 2009

A taste of those who storming all matter dimensions of the fallen detested chaos of our lives



* Hypocrisy - A Taste Of Extreme Divinity
Enfin! Après avoir fait un looooong break qui a permis à Pain de gagner un peu de popularité (pour le meilleur (Psalms Of Extinction) et pour le pire (Cynic Paradise)), Peter a enfin réactivé Hypocrisy, 4 ans après (l'excellent) Virus. Exit les aliens et les soucoupes volantes qui occupaient l'espace du groupe depuis Abducted, Hypocrisy revient à des thèmes plus "classiques". A ce titre et au vu de la pochette, on pouvait penser que nos chers suédois allaient faire un album old-sch00l. Il n'en est rien : A Taste Of Extreme Divinity est dans la lignée directe de Virus, et y conserve un élément très important : l'efficacité. Car c'est bien là qu'est l'adjectif qui qualifie le mieux ce onzième album : efficace. Hypocrisy s'est contenté d'écrire des morceaux correspondant à leur style habituel, sans chichis. Mais alors, qu'est-ce que ça fonctionne! 11 titres et pas un en-dessous d'un autre, chapeau bas! A Taste Of Extreme Divinity est une collection de tubes Hypocrisiens, tous excellents en tout points. Et personnellement, j'en attendais pas plus. Réussir à faire comme Virus en y ôtant les 2-3 morceaux moyens et surpasser ceux qui restent en tout points, là je dis bravo. Et en plus, Peter nous ressort les bons vieux growls! Album certes sans prise de risques, mais album énorme et EFFICACE! Hypocrisy est de retour sur le devant de la scène et s'impose définitivement comme une valeur sûre, avec un album tout simplement génial, qu'on prend du plaisir à écouter encore et encore. TUERIE!

* Nile - Those Whom The Gods Detest
Après un Ithyphallic honnête mais massacré par sa prod imbuvable (batterie en carton et son de guitare minable), Nile est (déjà) de retour avec son 6ème album. Passons tout de suite sur la prod de ce nouveau disque : les guitares sonnent toujours aussi cheap, mais le son de batterie est plus que correct. Et surtout, le mix est excellent, donnant enfin à la musique l'aspect percutant qu'elle mérite. Mais bon, sur le point de la prod Nile a toujours dix ans de retard, hélas... Niveau musique, il y a à boire et à manger. Nile essaye à nouveau de développer ses ambiances et ça ne fonctionne pas trop sur cet album, pas autant que sur In Their Darkened Shrines en tout cas (hop, un autre album massacré par sa prod). Par exemple, "4th Arra Of Dagon", placée au milieu de l'album, est carrément chiante et casse tout le rythme. Par contre, sur des titres comme "Kafir!" ou "Iskander D'hul Karnon", les atmosphères passent déjà beaucoup mieux. Niveau morceaux br00tal, là ça détonne avec les excellents "Hittite Dung Incantation", "Permitting the Noble Dead to Descend to the Underworld" et "Kem Khefa Kheshef". Dans l'ensemble, Those Whom The Gods Detest est donc... un très bon album de Nile. Le style n'évolue pas mais les fans seront conquis. Pour ma part, Annihilation Of The Wicked (et peut-être Black Seeds Of Vengeance) restent supérieurs.

* Dissection - Reinkaos
Après avoir vu le clip de "Starless Aeon" dans l'émission "Métal Nation spécial Black Métöl" de Virgin 17 (playlist ici), j'ai eu envie de ressortir cet album qui avait provoqué une levée de boucliers monumentale à sa sortie... Alors oui, ça ne vaut rien comparé au chef d'oeuvre qu'est Storm Of The Light's Bane, mais soyons honnêtes 5 minutes : pris tel quel, Reinkaos est un album très sympathique. Les mélodies proposées sont excellentes. Certains titres comme "Starless Aeon", "Xeper-I-Set" ou "Internal Fire" valent leur pesant de cacahuètes. Alors oui, c'est pas très evil (musicalement), certains titres sont assez poussifs mais c'est un album de méloblack (ouch?) très agréable à écouter, sans se prendre la tête...



* Immortal - All Shall Fall
Sept ans après Sons Of Northern Darkness, voici le tant attendu retour discographique d'Immortal. Que nous réserve ce disque, caché derrière son superbe artwork glacial? Une cuvée 2009 plutôt épique : et ça se sent dès le titre d'ouverture éponyme. Seulement, à mon sens c'est un très mauvais départ, ce titre étant passablement raté, bien loin de la vista de At The Heart Of Winter. Les riffs et ambiances ne me bottent pas du tout, et le chant n'est pas bon. Heureusement, par la suite Immortal convainc en remettant un peu de brutalité. On tombe alors très rapidement sous l'emprise du putain de tube qu'est "Hordes of War", qui enfonce tous les titres de Damned In Black réunis et dénote carrément un léger retour aux sources! Pourtant, à part quelques passages rappelant Sons Of Nortern Darkness, All Shall Fall est à nette dominance épique. A mon sens cela fonctionne plus ou moins, certains passages étant très réussis (les montées de "Artic Swarm" et "Mount North"), d'autres beaucoup moins ("Unearthly Kingdom"). Bref, n'étant pas un grand fan d'Immortal (sauf At The Heart Of Winter qui est un chef d'oeuvre), j'ai trouvé cet album correct dans l'ensemble, sympathique mais pas transcedant, mais pour un retour c'est tout à fait honorable. A vous de voir...



* Scar Symmetry - Dark Matter Dimensions
LA surprise. Et pourtant je ne donnais pas cher de la peau de Scar Symmetry. Petit rappel : il y a un an, le charismatique (et excellent) "double-chanteur" du groupe, Christian Älvestam, claquait la porte, aussitôt remplacé par Robban Karlsson (chanteur de Pan.Thy.Monium, Facebreaker et sur le Cryptic d'Edge Of Sanity, entre autres...) au chant Death et Lars Palmqvist (un parfait inconnu) au chant clair. Puis, déjà, le groupe annoncait dès la fin de l'été la sortie d'un nouvel album. Après un Holographic Universe trop progressif et très lassant, on pouvait s'attendre au pire, bien que le groupe a eu tout le loisir de composer vu qu'il n'est pas parti en tournée. Eh bien pas du tout. Exit les envolées mélodico-progressives, Scar Symmetry a décidé de revenir aux sources de ses deux premiers albums, en faisant du Death mélodique assez méchant couplé à des montées progressives et non l'inverse. Retour donc aux morceaux directs avec des refrains mémorisables. Et ça fonctionne! La moitié de l'album est constituée de méga-tubes, certains aux refrains transcendants ("The Iconoclast", "The Consciousness Eaters"), d'autres très brutaux, bien plus que par le passé ("Mechanical Soul Cybernetics", l'énorme "Nonhuman Era"), le tout sonne plutôt inspiré malgré que le style n'évolue plus et qu'on peut trouver certains redondances (le morceau-titre étant une redite de "The Kaleidoscopic God" sur PitchBlackProgress), la prod est une nouvelle fois énorme, les riffs deviennent plutôt Meshugguesques avec brio, les leads sont géniaux, et surtout (ce qui constituait l'inquiétude principale) les deux chanteurs sont parfaits : Karlsson excelle dans un registre très sévère et justement très proche de son prédécesseur (avec plus de vocaux Black cependant), et l'inconnu Palmqvist brille aussi, dans un style moins appuyé qu'Älvestam (certaines montées dans les aigus de ce dernier étaient assez insupportables...). Les chants death et clair sont enfin rééquilibrés, parfois même superposés. Bref la relève est assurée et Scar Symmetry reste Scar Symmetry. Dark Matter Dimensions loupe le point "grosse tuerie" à cause de 2-3 morceaux moins convaincants mais reste un putain d'album de mélodeath progressif, et succède de fort belle manière à l'énormissime PitchBlackProgress!

* Marduk - Wormwood
Ce troisième album de Marduk avec Mortuus au chant est une bonne surprise. Après un Rom 5:12 que j'avais trouvé carrément mauvais (à part les excellents et bourrins "Through the Belly of Damnation", Limbs of Worship" et "Vanity of Vanities", un album plombé par des mid-tempos poussifs voire carrément chiants et ratés), Marduk a décidé de remettre une louche de br00talité dans son art noir. Ca commence très fort par un "Nowhere, No-One, Nothing" très original (pas mal d'expérimentations sur le chant), puis le reste tabasse bien... en majorité. Car les suédois n'ont pas pu s'en empêcher, ils ont quand même recasé du mid-tempo qui ne fonctionne toujours pas. J'exclus donc de cet album "Funeral Dawn", "Unclosing the Curse", "To Redirect Perdition" et "As A Garment" : Marduk sous sa forme lente et malsaine ne me convainc décidemment pas. Pour le reste, pas de soucis rien n'est à jeter, c'est du br00tal-Marduk pur jus dans la lignée de Plague Angel. J'ai une attention toute particulière pour "Phosphorous Redemeer" et son riff entêtant, ainsi que "Whorecrown" et son excellente ambiance. Après avoir fait du sous-Funeral Mist sur Rom 5:12, Marduk redevient Marduk et nous signe un très bon album, même si je lui préfère encore Plague Angel (ah, ce "Everything Bleeds"...).

* Behemoth - Demigod
Cet album à une saveur particulière pour moi. Il faut dire qu'après avoir successivement tenté Zos Kia Cultus, The Apostasy et Evangelion il y a quelques mois, j'en étais arrivé à la conclusion que Behemoth n'était pas fait pour moi : trop de bourrinage dans le vide, album qui font leur effet à la première écoute mais qui deviennent ultra-chiants à la seconde, vocaux complètement nazes... La liste était longue. Pourtant, après avoir vu furtivement une vidéo Live de "Demigod" sur VS (merci VS), je m'étais dit "tiens, faudrait quand même que j'essaie Demigod pour voir". Passée la première écoute en arrivant toujours aux mêmes conclusions, j'ai eu raison de persévérer : finalement, qu'est-ce que ça défoule comme groupe! Peut-être avais-je besoin de ce genre de musique en ce moment, en tout cas j'ai enfin réussi à "comprendre" la musique de Behemoth : du bourrinage contrôlé, des riffs tueurs, une ambiance très guerrière et un batteur énorme : il n'en faut pas plus. Et Demigod est le summum de la période brutale du groupe, notamment grâce à l'énormissime "Sculpting the Throne ov Seth" en ouverture, qui décoiffe mamie (et le peu de tiffs restant sur le crâne de papy, aussi), pour les putains de riffs martiaux de "Conquer All", et pour le début tonitruant de "Slaves Shall Serve"... et puis tout le reste défonce aussi! Le seul problème reste pour moi la voix de Nergal avec laquelle j'ai toujours un peu de mal (le "triplage" des voix en studio n'arrangeant rien, enfin ça peut pas être pire que sur Satanica ou sa voix me flingue toute l'écoute de se skeud pourtant excellent...). Bref, avec cet album en tête de gondole je ne peux plus me passer de Behemoth depuis deux semaines, une révolution!



* Behemoth - Sventevith (Storming Near The Baltic)
Le tout premier album datant de 1995 (From The Pagan Vastlands n'étant qu'une démo et And The Forests Dream Eternally un EP), le style n'a carrément RIEN à voir avec celui d'ajourd'hui, on a même du mal à croire que c'est Nergal qui fait ce chant true-black basique! Mais bon, hormis un chant donc trop classique (voix criarde sans originalité), Sventevith est un excellent album de Black Mélodique d'obédience norvégienne tirant vers le sympho , sans grande originalité certes mais les riffs sont bons, les claviers géniaux, les interludes superbes et les ambiances réussies! Excellente surprise, aussi bon que le premier EP de Thunderbolt (Black Clouds Over Dark Majesty) dans un style comparable! remis dans son contexte de l'époque, c'est un putain d'album!



* Behemoth - Evangelion
Pour la cuvée 2009, Behemoth a profité de sa signature chez Nucl€ar Bla$t pour varier son propos : premièrement au niveau de la production, carrément dantesque, surtout par rapport à la prod calamiteuse de The Apostasy (se voulant trop organique, elle flingue tout l'album à mon avis, et même Nergal confie désormais ne pas aimer le mix). Deuxièmement, au niveau du style, vu que les polonais ont décidé de remettre une grosse louche de Black dans leur Death martial et guerrier, surtout au niveau des ambiances, mais dans pas mal de riffs également. Même si Evangelion est un album au fond assez inégal, il faut le prendre pour ce qu'il est : un skeud de Black/Death dévastateur. On retiendra tout particulièrement "Daimonos" et son intro "Welcome to Hell" ainsi que son refrain fédérateur, les montées en puissance de "Shemhamforash", le mid-tempo ravageur de "Ov Fire And the Void" (malgré son clip ridicule...), et les très bourrins "Transmigration Beyond Realms ov Amenti" et "Deifiling Morality ov Black God" (surement un des morceaux les plus bourrins de Behemoth). Bref un album qui envoie la sauce et qui permet à Behemoth de se réinventer, avec la manière. Néanmoins, j'espère que par la suite Behemoth ne va pas trop avoir tendance à se "Dimmu Borgir-iser"...

* Xenomorph - Demagoguery Of The Obscurants
Juste un petit mot sur cet excellent projet de Dark-Industrial-Psytrance : un album mélangeant diverses sonorités psytrance avec des éléments electro-indus bien apportés, notamment des guitares sur deux morceaux. Et côté purement trance c'est du tout bon, notamment le magnifique "Enslavement by Consumption". Un excellent album varié et original si vous êtes branchés par ce style.

* Filteria - Daze Of Our Lives
Un autre petit mot sur un autre disque de Psytrance (oui, je suis en pleine période psytrance, désolé :D). Après le chef d'oeuvre incontestable qu'était Sky Input, Heliopolis était plutôt bof, trop anecdotique, répétitif et cumulant les clichés Trance. Daze Of Our Lives rectifie le tir, et se hausse presque au niveau de Sky Input! La psytrance atmosphérique et stellaire de Filteria fait à nouveau mouche sur ce disque. Excellent album et bonne surprise!

dimanche 13 septembre 2009

To those who deflorate the perfect infected junk of famine



* Evile - Infected Nations
Alors là! Si on m'avait dit il y a quelques temps qu'un groupe issu du revival-Thrash allait pouvoir révolutionner son propre genre, j'aurai eu un grand fou rire. Il faut dire que la tonne de groupes semblant tout droit sortis de leur DeLorean en provenance de l'année Mille-Neuf-Cent-Quatre-Vingt-Cinq depuis quelques temps m'en touche une sans faire balancer l'autre. Certes, je n'ai jamais été un grand fan de Thrash (hormis Testament, Metallica et Slayer, et j'ai généralement du mal avec les albums de ce style sortis avant 1987, à part quelques exceptions comme Hell Awaits et Master Of Puppets), mais il faut avouer que la plupart de ces groupes (Mantic Ritual, Havok, Bonded By Blood...) semblent plus être pris dans un gros trip nostalgique qu'autre chose. Et pourtant, Evile semble venir d'une autre dimension Thrash. Leur premier album sorti il y a deux ans (Enter The Grave) s'était avéré être bon, pas très original certes (Metallica et Slayer dans un mixer et hop), mais le groupe semblait être plus sérieux que ses comparses, plus premier degré, plus "musical", montrant plus être passionné par sa musique, plutôt que d'essayer de recréer une époque révolue. Bref, pour la première fois un groupe de rétro-Thrash semblait être en phase avec son temps. Il ne restait qu'a confirmer, et en septembre 2009 la chose est faite avec Infected Nations. C'est bien simple : cet album est un chef d'oeuvre. Prenez les meilleurs riffs de Metallica, les meilleures ambiances de Testament, agrémentez le tout d'une production du feu de Satan (moderne, claire et puissante : une prod pareille n'a jamais été aussi bien taillée pour du Thrash), mettez-y des riffs, des breaks et des solos de tueurs jusqu'a plus soif, des putains de tubes ("Infected Nation" et son intro transcendante, "Now Demolition" et ses leads ultimes, "Nosophoros" et "Devoid of Thought" qui sont des pépites Thrash, "Genocide" qui est un titre plus lent mais envoûtant...) et vous obtenez Infected Nations : l'album de Thrash à la fois old-sch00l et moderne parfait. Alors oui, au départ vous trouverez probablement que le chant monocorde de Matt Drake est archi-naze (c'est peut-être le principal et seul défaut de cet album, mais perso après quelques écoutes il ne me gène absolument plus), vous allez forcément dire que "ça n'a aucune originalité, c'est déjà entendu 1000 fois et ça ressemble trop à Metallica/Slayer/Testament", je vous rétorquerai que si on devait chercher de l'originalité dans le Thrash, on pourrait jeter 90% des albums du genre sortis après 1987; vous allez me dire que y'a 2-3 titres bien chiants, je vous répondrai que le groupe varie admirablement bien son propos en développant ses ambiances, chose rare dans le genre. Bref, pour moi Infected Nations est appelé à devenir un classique du Thrash. Il contient tous les codes inhérents à cette musique et le riffing y est absolument énorme, chose importante dans ce style. Evile est destiné à devenir un grand groupe de Thrash, et semble entrevoir ce que pourrait être l'avenir de ce style s'il parvient à se moderniser, ce que ces petits anglais semblent être en passe de réussir. Grand, tout simplement grand...

* This Morn' Omina - 7 Years Of Famine
Je vous ai déjà parlé de l'excellence de ce projet belge absolument magique et unique en son genre. Si mon coeur balancait plutôt pour Le Serpent Blanc jusqu'ici, il est désormais divisé entre ce dernier et 7 Years Of Famine : un album plus axé ambiant, sorte de transistion entre la période ambiante et celle plus tribale. mais alors, qu'est ce que cette transistion, que dis-je cette fusion, est tout simplement superbe! Dès le titre d'ouverture "The Other Side", on est scotché par l'ambiance très "solaire" qui s'en dégage. Il est ensuite imposible de ne pas être captivé par les tueries tribales que sont "One eYed Man" et "The Burning Hand", notamment ce dernier titre pour son évolution transcendante. Les ambiances mi-cosmiques mi-martiales qui suivent sont tout simplement magnifiques et entraînantes. Définitivement, 7 Years Of Famine est un pur chef d'oeuvre. Ecoutez-le et laissez vous transporter dans un voyage de 7 ans...

* Illdisposed - To Those Who Walk Behind Us
Nouvel album pour ces fiers danois et leur "Subwoofer" de génie, Bo Summer. Après un The Prestige plutôt varié mais globalement rentre-dedans, Illdisposed a décidé de réinjecter dans son Death bien lourd une touche de mélodie, qui était déjà bien présente sur There's Something Rotten... In The State Of Denmark et 1-800 Vindication. C'est tout à leur honneur, mais disons que ça me convainc un peu moins, tout du moins aux premières écoutes. L'album a quand même bien moins de patate que The Prestige. Pas de titres de la trempe de "Weak Is Your God", "Like Cancer"ou autre "Love Is Tasted Bitter", néanmoins on a le droit à des perles mélodiques comme "If All the World" et son riff entraînant. To Those Who Walk Behind Us s'étoffe néanmoins au fil des écoutes et s'avère être un album plaisant, moins écrasant, plus "accessible" et agréable à écouter, sans se prendre la tête. Bo Summer y livre encore une fois une prestation saisissante mais moins incisive que par le passé, normal vu que l'album se veut plus mélodique. Les fans hardcore du groupe ne seront pas déçus mais auront probablement une légère préférence pour des albums plus anciens (ah, et inutile de dire que ceux qui sont restés bloqués sur Submit seront déçus...). Au fond, Illdisposed est et restera Illdisposed...



* Mine[thorn] - Junk Hive Noir
Ce projet brtiannique sorti de nulle part est une bonne surprise. Comptant dans ses rangs un membre de The Axis Of Perdition, Mine[thorn] a d'abord évolué dans des sphères plus Black-Indus (avec une foultitude de démos sorties entre 1999 et 2003), avant de se tourner vers un Death-Metal Indus pour la démo Junk Hive Noir, puis l'album du même nom (bien qu'il ne reprenne qu'un des 3 titres proposés à l'époque) dont il est question aujourd'hui. Mine[thorn] dit être influencé par Godflesh et c'est flagrant, mais çe n'est pas tout. Le son très froid et le style très apocalyptique rappelle bien sûr le célèbre groupe de Justin Broadrick, mais Mine[thorn] étoffe son propos grâce à une grosse louche de Death bien pataud et rampant (on peut penser à Morbid Angel par moments, mais ça me rappelle surtout certains morceaux de n0n de The Amenta, le rapprochement avec les australiens semble évident), et grâce à une science du riff Indus "qui tue" comme peuvent le faire des groupes comme Red Harvest. Certains pourront aussi y retrouver du Neurosis, notamment dans le grain de voix et quelques titres plus lents. Bref, cette mixture ne pouvait donner qu'un album intéréssant et Junk Hive Noir est plus que ça : c'est un excellent album de Métal-Indus Apocalyptique et lancinant, à l'ambiance glacée et urbaine absolument délicieuse. Si le tout semble manquer d'originalité (l'influ Godflesh est très marquée tout de même), pour un premier album Mine[thorn] en met plein la vue dans un style peu commun, talonnant déjà de près l'excellence de V:28. On retiendra notamment les deux premiers titres, ainsi que l'outro à l'ambiance funéraire saisissante, mais tout l'album mérite le détour (certains riffs bien appuyés par un son lourd à souhait sont énormes), pour peu qu'on arrive à s'habituer au son (et surtout au mixage) plutôt éthéré et minimaliste. Un début à couper le souffle! Et il se bonifie de plus en plus au fil des écoutes... peut-être une des révélations de l'année...

* The Black Dahlia Murder - Deflorate
Il était prévu que cet album allait poutrer, et c'est le cas. The Black Dahlia Murder s'est imposé depuis ses premiers efforts come un grand nom du Death-Metalcore Blackisé, et Deflorate confirme bien qu'il reste leader en son genre. Sur ce nouvel album, les nerds américains ne se réinventent pas, c'est d'ailleurs le principal défaut de Deflorate : il n'y a aucune évolution depuis Nocturnal, juste un degré de bourrinage un peu plus élevé. L'intérêt de Deflorate est plus à chercher du côté de brûolts comme "A Selection Unnatural", "Eye of Thousand" et "That Which Erodes the Most Tender", pour le reste Nocturnal me semble supérieur. Mais si vous cherchiez un album-défouloir qui tartine sans prise de tête, Deflorate est fait pour vous.

* Guilt Machine - On This Perfect Day
Présentons rapidement Guilt Machine. C'est un nouveau projet Rock/Metal prog de Arjen Lucassen... stop, arrêtons-nous ici : ça ne vout dit rien à ce stade? Ayreon peut-être? Oui, car autant être clair tout de suite : Guilt Machine est de l'auto-repompe de Ayreon. Oui, c'est bizarre mais les faits sont là. C'est bien simple : On This Perfect Day est un bon album de Métal Prog léger et atmosphérique, mais en-tiè-re-ment repris sur les deux derniers albums d'Ayreon (The Human Equation et 01011001) de façon plus que flagrante : riffs, claviers, ambiances, lignes de chant. Prenons un exemple concret : "Green & Cream" : l'intro éléctro correspond exactement à celles qu'on peut trouver sur 01011001, les lignes et le placement du chant, ainsi que la teneur globale des riffs sont aussi ultra-proches de ce qu'on peut retouver dans cet album. Suffit d'écouter, c'est tout bonnement hallucinant. Autre exemple : les violons de "Leland Street". Ca ne vous rappelle rien? Hop, on prend le deuxième disque de 01011001, et on se met "The Sixth Extinction" dans les esgourdes : voilà, c'est exactement les mêmes violons, y'a pas à tergiverser.
Deux explications sont possibles :
- Soit le père Lucassen commence à être atteint de la maladie d'Alzheimer et a oublié qu'il a sorti ces riffs un an plus tôt sur un album.
- Soit il a voulu faire un projet "poubelle", histoire de sortir deux-trois trucs qu'il avait en vrac sans avoir à chercher moult guests pour faire un véritable album d'Ayreon. mais bon, ces compos sont du coup sans originalité, quoi qu'il en soit...
Après, On This Perfect Day n'est pas un album dégueulasse en soi, c'est juste qu'il n'a aucun intérêt si vous connaissez déjà les deux derniers Ayreon. Si çe n'est pas le cas, Guilt Machine peut-être un bon moyen de découvrir le monde de Lucassen, mais c'est le seul intérêt que je vois à ce projet...